Des plantes et des hommes dans le Mercantour

Expositions, Publications

Des plantes et des hommes dans le Mercantour

Depuis 2010, Elise Bain, ethnobotaniste associée aux recherches du Musée départemental d’ethnologie de Salagon et Philippe Thomassin dans le cadre du Plan Intégré Transfrontalier du Parc National du Mercantour et du Parco delle Alpi Marittime, ont entrepris l’étude ethnobotanique de la flore du Mercantour. En 2012, une partie de la recherche développée dans une base de données dédiée à la flore a été synthétisée afin de figurer en bonne place sur le site internet www.roudoule.fr. En juin 2013 sera publié l’ouvrage « Savoir et usages populaires des plantes dans le Massif du Mercantour ». Il accompagnera l’exposition « Des plantes et des hommes dans le Mercantour ».

Dix ans après l’exposition « Se soigner en Montagne », nous élargissons les approches liées aux plantes médicinales. Nous évoquons les pratiques médicales courantes entre le milieu du XIXe siècle et la première moitié du XXe siècle à travers la reconstitution d’un cabinet de médecin, et aborderons la pharmacopée domestique. Les montagnards s’attardaient peu sur les maux et avaient tendance à considérer toute maladie comme bénigne. Aussi, plutôt que de consulter le médecin, ils préféraient trouver la solution à porter de main. C’est ainsi que la cueillette des plantes s’est transmise de génération en génération avant de se perdre progressivement. L’exposition ambitionne d’évoquer cette pharmacopée au travers d’herbiers, de bouquets secs, de photographies et d’objets utilisés pour transformer les plantes. Nous ferons la part belle aux plantes considérées comme des panacées que sont la camomille, le génépi, le millepertuis sans omettre les plantes liées aux soins de l’estomac ou facilitant la digestion…. Au-delà de l’approche médicale, nous étudions les plantes vétérinaires comme l’hellébore fétide réputée pour guérir des morsures de serpents, et les plantes utilisées comme insectifuges comme l’huile de cade. Le second volet de l’exposition traite des plantes alimentaires et de leur mode de préparation. A cette occasion, nous reconstituons l’intérieur d’une cuisine. En dernier lieu, l’exposition met en exergue certaines pratiques artisanales comme la fabrication des colliers en cytise portant les sonnailles (les chambis) ou la vannerie en osier ou en éclisses de châtaignier.

L’herbier du Docteur Richelmi, pharmacien à Entrevaux :

Cette exposition a été l’occasion d’acquérir un herbier exceptionnel constitué de 1093 planches et assemblé par un pharmacien essentiellement dans les années 1920. Cet achat a été financé par le Parc national du Mercantour et le mécénat du Crédit Mutuel – Caisse Nice Baie des Anges.

En savoir plus sur l’enquête ethnobotanique menée depuis 2010.

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