Dès le néolithique en partant à la conquête des forêts alpines les hommes en privilégiant le mélèze ont contribué à façonné le paysage qui nous est familier. Au Moyen-âge, les seigneurs en laissant libre court aux essartages, dans les forêts escarpées et éloignées des fonds vallées et des villages, ont permis l’extension des surfaces de culture mais ils ont indirectement favorisé le déboisement. A la Renaissance, les pentes sont déjà dénudées et ont généré des crues catastrophiques. En 1525, la Roudoule, en débordant a provoqué la mort de 78 personnes à Puget-Théniers. Un siècle plus tard, le Var, ce fou de gueux que l’on ne peut ramener à la raison selon Vauban, emporte régulièrement berges, digues, ponts, et parfois même des ouvrages militaires. Si les communautés s’efforcent sous l’Ancien Régime de préserver les bois communaux et de limiter les ravages des chèvres et des troupeaux transhumants, dans la première moitié du XIXe siècle elles cèdent aux espèces sonnantes des exploitations forestiers, qui font convoyer sur le fleuve Var par flottage plusieurs dizaines de milliers de grumes par an. Le commerce est soutenu par l’expansion des villes et de la marine de guerre. Une déforestation intensive qui poussa, après 1860 l’Etat à mettre en œuvre la Restauration des Terrains en Montagne. Mieux gérer, mieux exploiter par de courageux bûcherons pour la plupart italiens au début du XXe siècle, la forêt s’est régénérée, s’est densifiée avec les limitations des troupeaux transhumants et de nos jours la filière bois est prospère dans les Alpes-Maritimes.

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