Étude « Les variétés fruitières locales dans les Alpes du Sud : Pépinière pour un développement local » dans le cadre du programme LEADER Alpes et Préalpes d’Azur.
L’objectif est de connaître, de sauvegarder et de valoriser de manière innovante les variétés de pommes, de poires et de prunes locales ainsi que les savoirs et savoir-faire liés à leurs usages alimentaires, agricoles et commerciaux, du XIXe siècle à nos jours.
Le territoire de l’écomusée, étendu à l’ensemble de la Communauté de Communes Alpes d’Azur et au nord du Parc naturel Régional des Préalpes d’Azur – représenté par la vallée de l’Estéron – offre de riches potentialités pour l’étude et la relance des cultures fruitières. Dans ces moyennes montagnes similaires des points de vue géographique et culturel, on retrouve les poires, pommes et prunes, support de pratiques culinaires encore vivantes. De l’Estéron au Val d’Entraunes, plusieurs autres espèces fruitières s’y côtoient, de l’olivier au noyer, en passant par le sorbier, le mûrier noir, le néflier et l’amandier.
Bien plus que la connaissance de notre territoire, l’intérêt d’une telle recherche repose sur la présence et la motivation d’acteurs variés. Ces amateurs et agriculteurs professionnels, regroupés parfois en association, qu’ils soient passionnés ou curieux, sont désireux de conserver un patrimoine biologique encore vivant, au sens propre comme figuré.
Éclaircir la connaissance de ce patrimoine végétal pourrait permettre la réappropriation et/ou l’invention de pratiques culturelles et culturales conciliant agriculture et environnement.
Le projet à reçu le soutiens de nombreux partenaires, tels que le Parc naturel Régional des Préalpes d’Azur, Agribio 06 et le GEDAR, ou encore des associations locales comme Péone Patrimoine, le Conseil de Développement des Préalpes d’Azur, l’association de valorisation du patrimoine culture de La Penne, la médiathèque de Puget-Théniers, La Garance voyageuse, dont une représentante est présente sur le territoire… Les Croqueurs de pommes des Alpes latines et les Parcs naturels Régionaux du Verdon et du Luberon.
Le projet à permis une recherche ethnologique et ethnobotanique de terrain, avec une phase documentaire et historique, ainsi qu’une enquête participative qui à réuni l’ensemble des partenaires autour d’entretiens collectifs, d’un carnet de terrain mis en ligne, et de la cartographie des arbres réalisée sous le logiciel libre OpenStreetMap. Pour compléter les données, l’écomusée à fait appel à un pomologue pour identifier certaines variétés de fruits.
Cette recherche a aussi donné lieu à une publication « Fruit oubliés des Alpes d’Azur » tirée à 500 exemplaires dans un but de pouvoir diffuser au public local les connaissances récoltées lors de ce projet. Une exposition a été créée et est présentée dans les locaux de l’écomusée, elle nous accompagne aussi lors de foire ou de festival et pourra bientôt faire l’objet de prêt à des communes ou des musées afin de toucher le plus grand monde possible. Il y a eu la mise en place d’animations culturelles et scientifiques tel que des stages de greffe et de taille des arbres fruitiers, des ateliers de fabrication de séchoirs solaires ou encore de séchage de fruits selon des techniques anciennes… Ces animations ont vocation à perdurer dans le temps pour que toute personne intéressée puisse avoir accès à ces savoir-faire.
Le public scolaire pourra bénéficier d’ateliers sensoriels autour du thème de la diversité fruitière locale et des ateliers pédagogiques pourront être mis en place grâce à une mallette pédagogique prévu à cet effet.
Nous remercions l’Union Européenne, la Région Sud, le département des Alpes-Maritimes et le Parc Naturel Régional des Préalpes d’Azur d’avoir soutenu ce projet ainsi que nos partenaires pour nous avoir accompagnés dans cette démarche. Cette étude va se poursuivre. Nous prévoyons dans les années à venir, la réalisation de génotypes des variétés locales avec l’aide des Croqueurs de pommes des Alpes Latines.