La dégradation des relations diplomatiques entre la France et L’Italie qui adhère à la Triple Alliance en 1882 aux côtés de l’Allemagne et de l’Autriche-Hongrie, incite l’Etat-major français à protéger la frontière alpine. En 1881 et 1885, l’Italie entreprend d’importants travaux de fortification autour du col de Tende et renforce sa forteresse de Vinadio dans la Stura. Le général Seré de Rivières en charge de la défense de la frontière orientale dirige la construction d’ouvrages militaires destinés à protéger Nice et les voies de communications qui y convergent. Les vallées de la Tinée et de la Vésubie sont fermées par des forts cavernes. On construit le fort du Pic Charvet à la confluence de la Tinée et du Var pour assurer la protection de la ligne de chemin de fer Nice-Digne. Des dispositifs de mine sont placés dans les ouvrages d’arts. La destruction des souterrains du Pont Noir et du Pidanoux en amont d’Entrevaux garantit la place qui a été modernisée pour l’occasion.